Le thé Pu-erh doit son nom à sa ville d’origine qu’est Pu’er de la province YunNan Da Ye Zhong, en Chine. À l’origine, cette province produisait du thé compressé afin de faciliter leur transport au Tibet. Il servait également de monnaie d’échange de la route de l’ancienne route de thé et des chevaux. Ce thé a également la même réputation que le vin, car plus il est vieux, plus son cout est élevé. Pourtant, il peut être consommé jeune et/ou mûr. Comme d’autres thés chinois, ces deux types de préparations apportent respectivement des bienfaits médicinaux et des caractéristiques gustatives différentes.
Origine et caractéristiques du Pu-erh
Le Pu-erh est un thé provenant des arbres à thé à grandes feuilles, ancêtres d’une grande majorité de thés, le Camélia Sinensis. Ce thé se particularise par ses feuilles particulièrement grandes. Les caractéristiques de cette famille de thé reposent également sur les terroirs où elle provient. En effet, les arbres millénaires poussent principalement dans trois régions qui sont :
- Pu’er
- Lincang
- Xishaungbanna
À noter également que sa qualité dépend de la façon dont il a été traité. Mais aussi, la tradition joue un rôle très important sur le traitement du thé Pu-erh.
Étant un thé qui fait partie des thés post-fermentés, le thé Pu-erh est classé, par les Chinois, thés noirs, malgré sa couleur rouge sombre.
Il existe deux types de grands produits de la famille Pu-erh à savoir :
– Le Pu-erh non fermenté (Cheng Cha) : il est issu de la même racine, mais préparé avec de jeunes pousses de feuilles. Ces feuilles subiront, toutefois, leur fermentation naturelle que l’on appelle post-fermentation. Il est à noter que cette étape est effectuée dans un milieu et des conditions naturels.
– Le Pu-erh fermenté (Shu Cha) : utilisé dans les grandes cérémonies chinoises, celui-ci est traité avec des feuilles mûres. Déjà fermentées naturellement, les feuilles subissent encore plus de fermentation lors de leur transformation naturelle (post-fermentation). Dans les conditions naturelles, cette opération progresse lentement. Toutefois, elle peut être accélérée en jouant sur les conditions de stockage.
Le thé Pu-erh se distingue donc par sa préparation. En effet, les feuilles subissent une torréfaction particulière afin d’éliminer la majorité des enzymes. Cette opération diminue également le taux de caféine de toutes les feuilles, elle est surtout indispensable pour les feuilles âgées qui sont pauvres en eau.
La sudation du Puerh
Avant leur roulage, les feuilles mises dans des bacs chauffés de 280 à 320 °C. Elles sont recouvertes de pailles afin d’empêcher les vapeurs d’eau de se dissiper dans l’air permettant leur cuisson à l’étuvée. Les feuilles reçoivent, par la suite, leurs premiers roulages avant qu’elles ne soient déposées en tas avec une hauteur d’environ un mètre. Puis, une grande toile humide vient les couvrir qui maintiendra une température hygrométrique de 85 %.
Il est à noter que cette étape a des impacts importants sur le thé ainsi obtenu. Pouvant être renouvelée durant les 24 heures de la sudation, celle-ci demande l’épaisseur et la durée adéquates afin d’obtenir un parfum bien puissant. Il s’agit d’une variété de thé qui s’améliore en vieillissant. Sur le marché, on trouve le thé Pu-erh sous forme de briques ou en nid d’oiseau compressé.
Le goût du thé Pu-erh
D’après certains, le Thé Pu-erh a déjà été consommé par la minorité ethnique du YunNan Da Ye Zhong il y a plusieurs milliers d’années. Ces personnes avaient bien des façons, propres à eux, de préparer le Pu-erh à leurs époques. Néanmoins, ce thé propose toujours son gout raffiné jusqu’à présent.
– Afin qu’il puisse dégager ses arômes de cuir, de sous-bois sucré et de cave profonde, il serait préférable de le consommer à la façon gongfu cha.
– Après infusion, il donne une liqueur brun foncé aux reflets rouges. Cette situation est due aux conditions de stockage des thés.
Grâce à son étant qui présente un très faible taux de caféine, le thé Pu-erh peut être consommé toute la journée, même dans la soirée.
Le Pu-erh et la santé
Comme tout autre thé chinois, le thé Pu-erh a également ses vertus de guérisseur. Bien que les Orientaux consomment ce thé depuis 1 000 ans, les Occidentaux ne commençaient à en prendre qu’il y a très peu de temps.
- Luter contre l’indigestion
Le thé Pu-erh est connu pour son action positive au niveau de la digestion. Il est surtout reconnu pour cet effet, car il favorise la digestion de toutes sortes d’aliments gras ;
- Perdre du poids
Agissant sur les masses graisseuses du corps, boire régulièrement ce thé permet à un individu de se débarrasser de son excédent de poids. En effet, certains composants de ce thé assimilent considérablement les graisses, si bien qu’il reçoit son surnom de dévoreur de graisses dans certains pays du monde.
- Réduire le taux de triglycérides et de cholestérol
Cette famille de thé offre également une grande opportunité à ceux qui en boivent de réduire considérablement leur taux de triglycérides et de cholestérol. Il réduit effectivement les matières grasses qui se stockent dans le sang.
Le thé Pu-erh permet également d’avoir :
- Une bonne circulation sanguine ;
- Une désintoxication et une purification de l’organisme ;
- Une aide pour éliminer le surplus d’aliments consommés en trop ;
- Un bon renfort au niveau du système immunitaire du corps ;
- Un bon stimulateur de l’activité du métabolisme du foie ;
- La dissipation des effets de l’alcool dans le corps ;
- La réduction des risques de maladies cardiovasculaires ;
- Une bonne décontraction et un bon élément pour combattre le stress.
Enfin, la bonne qualité du Pu-erh repose sur son origine, soit sa zone de culture. Mais aussi, celle-ci n’est obtenue que grâce à de bonnes préparations issues de bonnes traditions. Cette préparation permet à ses consommateurs de profiter de son gout, de ses arômes et de ses saveurs qui le particularisent. De plus, en apprenant à aimer son gout, il deviendra ainsi incontournable et procurera, en retour, ses bienfaits au niveau de la santé et du bien-être du corps humain.